Soins de support - Cancer du poumon

Le Centre Léon Bérard offre également des modalités de prise en charge privilégiant les traitements ambulatoires. En particulier, il est l’un des rares centres hospitaliers français à avoir son propre service de prise en charge à domicile, avec près de 200 places d’hospitalisation à domicile (HAD).

Enfin, un poste d’infirmière de coordination pour le suivi des patients atteints de cancers thoraciques a été créé, permettant non seulement de coordonner l’ensemble des acteurs en interne, mais aussi de donner, au patient et à son entourage, de la visibilité sur son plan personnalisé de soins et de le rendre acteur de sa prise en charge. Il est ainsi un interlocuteur privilégié pour les professionnels de santé libéraux ou hospitaliers en charge du suivi de ce patient en dehors du Centre Léon Bérard.

 La tabacologie au Centre Léon Bérard

Des consultations de tabacologie sont réalisées au Centre Léon Bérard depuis 2007.  Docteur Dominique Triviaux, tabacologue, accompagne tous ceux qui le souhaitent, dans leur arrêt de consommation de tabac. Cette consultation est ouverte à tous, que les patients soient suivis ou non au Centre Léon Bérard.

Les patients hospitalisés au Centre sont pris en charge dans un premier temps et pendant leur hospitalisation par l’ELSA (Equipe de Liaison et de Soins en Addictologie) du CLB, qui les oriente secondairement vers la consultation de tabacologie du Centre ou des structures de prise en charge proches de leur domicile.  

Un Circuit Rapide de Tabacologie (CRT) a été mis en place pour les patients devant subir une chirurgie afin d’obtenir un arrêt du tabac avant l’acte chirurgical. Le traitement médicamenteux est ainsi initié par le chirurgien et le patient revu dans les 72h par le tabacologue pour une adaptation optimale du traitement et un accompagnement jusqu’à la chirurgie et autant qu’il le souhaite à l’issue de la chirurgie.

Comment se déroule la prise en charge ?

En dehors de la crise sanitaire, une séance de préparation à l’arrêt d’environ 2h obligatoire est organisée en groupe préalablement à la première consultation individuelle. Cette réunion a pour but d’expliquer les mécanismes de la dépendance au tabac aux fumeurs, de détruire leurs idées reçues, et de donner du sens à la démarche et au suivi mis en place. L’un des point clefs de cette réunion est de déculpabiliser le patient, lui faire comprendre que l’arrêt du tabac n’est pas qu’une question de volonté, qu’il est possible d’arrêter de fumer dans le confort et non dans la souffrance grâce à un traitement médicamenteux adapté et que la prise en charge de la dépendance psychologique et comportementale s’inscrit dans le temps ; il s’agit d’une véritable rééducation, d’un réapprentissage de la vie sans tabac. Ces séances, très appréciées des patients ont souvent été déterminantes dans leur arrêt car elles permettent de porter un autre regard sur l’arrêt du tabac, de bien comprendre les mécanismes de la dépendance et de gagner en autonomie.  

Comment s’effectue le suivi ?

Effectué de manière très rapprochée au début de la prise en charge, avec des rendez-vous hebdomadaires afin d’offrir un soutien solide aux patients, et de rapidement les mettre en situation de confort grâce à un traitement médicamenteux adapté, le suivi s’espace au cours des mois, avec des séances qui deviennent mensuelles pendant 1 an. Les consultations sont réalisées en présentiel (hors contexte sanitaire) ou en distanciel par téléconsultation.

Ce suivi rapproché permet d’adapter au mieux la dose de nicotine nécessaire et permet au patient suivi d’effectuer son arrêt du tabac de la façon la plus confortable possible. L’arrêt du tabac ne doit en aucun se faire dans la douleur et c’est là tout l’intérêt d’un accompagnement personnalisé.

Le suivi prolongé pendant 1 an permet au patient d’éviter qu’un incident de parcours, une chute ne se transforme en rechute, qui est souvent l’apanage de nombreuses tentatives d’arrêt. Pour le Dr Triviaux, un « faux pas » est souvent l’occasion d’analyser les circonstances de la rechute et de développer de nouvelles stratégies pour mieux gérer les situations à risque de rechute. Cela ne constitue en rien un échec, mais une difficulté qu’on apprend au fil du temps à surmonter.

Toutefois, un fumeur qui arrête de fumer devient un ex-fumeur mais jamais un non-fumeur. Ceci explique pourquoi des envies de fumer peuvent persister ou réapparaître des années après l’arrêt du tabac (c’est pour cela qu’il faut apprendre à les gérer) et pourquoi les mécanismes de la dépendance physique à la nicotine peuvent être réactivés par une simple bouffée de cigarette même des années après l’arrêt !

Quand on arrête, c’est pour toujours…

 

 

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Alison salariée CLB
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