La surveillance après un cancer du sein
Selon le type de cancer, le programme sera différent.
La surveillance
Toutes les femmes suivies au CLB après un cancer du sein bénéficient d’une surveillance attentive.
Pour les cancers hormonodépendants, le programme de suivi pourra être le suivant :
- 1 consultation tous les 4 mois pour les 2 premières années
- puis tous les 6 mois pendant les 3 ans suivants, associée à une mammographie annuelle.
Ce suivi est associé à une mammographie et échographie annuelle sans limite d’âge.
Il existe des marqueurs sanguins du cancer du sein (Ca15.3), qui ne sont pas utilisés dans le suivi des patientes en rémission, car ils ne sont pas très pertinents dans cette situation.
Le but de cette surveillance est de vérifier la tolérance de l’hormonothérapie éventuelle et de rechercher une éventuelle rechute.
Cette surveillance est organisée en lien étroit avec le médecin traitant et le gynécologue de la patiente.
La prise en charge des récidives
Il existe deux grands types de récidives :
- Les récidives locales ou loco-régionales (concernent le sein et les ganglions)
- Les métastases (poumons, os, foie, cérébrales)
En l’absence de symptômes un suivi clinique et mammographique est suffisant. Le médecin peut également demander un scanner du thorax et de l’abdomen, une scintigraphie des os ou éventuellement un TEP Scanner. Pour affirmer le diagnostic de métastases, le médecin peut également demander de réaliser une biopsie des lésions repérées. Cette caractérisation des lésions est faite par l’anatomopathologiste, il peut notamment utiliser des méthodes modernes de biologie moléculaire.
Pour le traitement des récidives, la stratégie de traitement est décidée en concertation avec les différents acteurs médicaux (oncologues médicaux, radiothérapeutes, chirurgiens et anatomopathologistes), dans le cadre d'une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). De nombreux protocoles thérapeutiques existent.
Certains d’entre eux se font dans le cadre d’un essai clinique, pour donner l’opportunité aux personnes malades de recevoir des traitements innovants.
Se reconstruire après un cancer du sein
L'unité de sénologie et de chirurgie plastique et reconstructrice pourra également vous proposer une reconstruction. Après une ablation de la tumeur ou du sein, une chirurgie reconstructrice est proposée aux femmes.
L’unité de sénologie et l’unité de chirurgie plastique et reconstructrice du Centre Léon Bérard réalisent :
- Le traitement des séquelles de chirurgie du sein (asymétrie mammaire, rétraction cicatricielle, altérations cutanées…).
- La reconstruction après mastectomie, soit immédiate soit différée selon la nature de la lésion.
Ces techniques peuvent faire appel à l’utilisation de prothèses ou de lambeaux musculo-cutané. Une technique particulièrement développée au Centre Léon Bérard consiste à injecter des implants graisseux pour compléter un geste de reconstruction ou traiter une séquelle disgracieuse d’un traitement conservateur (lipomodelage). Tous ses traitements de chirurgie réparatrice font partie intégrante de la prise en charge des cancers du sein.
- Chiffres clés
Vivre après
Après la fin des traitements, les patients se sentent « abandonnés »…
L’étude de cohorte PASCA (Parcours de Santé au cours du CAncer)
Une fois entrée dans la phase de surveillance, certains patients peuvent exprimer des difficultés sur le plan psycho-social, nutritionnel ou encore ressentir des effets tardifs des traitements. Cela peut complexifier leur retour à la vie d’avant. C’est dans ce contexte que l’étude PASCA (PArcours de Santé au cours du CAncer) a été lancée début 2021. L’intervention dans cette étude est simple : organiser 4 bilans de repérage chez les patients sur une période de 5 ans après l’entrée dans la surveillance. A l’issu de ces bilans, et grâce à son réseau, l’équipe PASCA vous aide à identifier un professionnel de santé ou une structure au plus proche de chez vous afin d’initier une prise en charge rapide et précoce et ainsi accélérer votre réhabilitation. L’étude est proposée aux patientes de 18 à 65 ans, domiciliés sur Auvergne-Rhône-Alpes, qui ont bénéficié d’une chimiothérapie à minima pour un cancer du sein infiltrant, non métastatique.