Chaque choix de traitement de cancer de l'oesophage est a étudié avec le chirurgien qui prend en charge la maladie. En effet, beaucoup de facteurs rentrent en compte pour permettre de définir la solution thérapeutique la plus adaptée au patient.
Si le cancer de l’œsophage n’est pas métastatique : il est réalisé de la chimiothérapie avant et après l’intervention chirurgicale, ou bien de la radiothérapie associée à de la chimiothérapie avant la chirurgie puis de l’immunothérapie après la chirurgie.
Dans les cas non-opérables et non métastatiques : le traitement sera de la radiothérapie associée à de la chimiothérapie. Les patients non-opérables sont les patients considérés comme trop fragiles pour endurer une intervention.
Dans les cas opérables : l’intervention chirurgicale pratiquée est une œsophagectomie polaire supérieure ou intervention de Lewis-Santy. Elle se déroule en deux temps, avec une partie abdominale et une partie thoracique.
- Lors de la partie abdominale, qui est faite sous cœlioscopie, un curage ganglionnaire (retrait des ganglions) est réalisé. Cette partie sert aussi à effectuer une tubulisation gastrique (confection d’un tube d’estomac) ainsi qu’une jéjunostomie d’alimentation. La jéjunostomie d’alimentation permet d’alimenter le patient lorsqu’il n’est plus en capacité de manger, avec un tuyau directement mis dans l’intestin. Cela permet de pallier aux difficultés alimentaires post opératoire notamment en relation avec la chimiothérapie.
- La partie thoracique consiste à monter l’estomac dans le thorax, enlever la tumeur et faire la couture entre l’œsophage et le tube gastrique. Cette partie de l’intervention peut être aussi est faite sous thoracoscopie selon le choix du chirurgien.
Tout est réalisé dans le même temps opératoire.
- 28 déc
Les recettes de nos diététiciens
Combiner repas appétissants, bienfaits et saveurs pendant un traitement du cancer n'est pas tâche impossible : retrouvez sur cette page, tous les conseils et recettes de nos diététiciens , plus gourmandes les unes que les autres !
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La nutrition au Centre Léon Bérard
L’hospitalisation dure d’une semaine à quinze jours selon l’état du patient.
Le patient rentre ensuite chez lui avec notamment, sa jéjunostomie, qui est conservée pendant à peu près 2 mois, le temps de la chimiothérapie.
Après l’opération, les patients peuvent manger de petites quantités, 5 à 6 fois par jour et au bout de 6 mois à 1 an, le nouvel estomac créé reprend toutes ses capacités et la personne peut s’alimenter de nouveau normalement.
Au Centre Léon Bérard, un suivi rapproché est effectué par les diététiciens et les nutritionnistes pour apprendre à s’adapter à cette nouvelle alimentation.
Comme toute intervention, celle-ci peut comporter des complications. Dans 30% des cas, il existe des complications pulmonaires avec des infections pulmonaires, ainsi que des risques de fistules, c’est-à-dire des fuites au niveau des coutures réalisées. Pour les infections pulmonaires, le traitement est représenté par des antibiotiques, et un traitement endoscopique est réalisé pour les fistules.
La fluorescence au Centre Léon Bérard
En France, seulement deux centres hospitaliers réalisent en 2024 la fluorescence dans le cadre des interventions concernant le cancer de l’œsophage et le Centre Léon Bérard en fait partie.
Cet examen consiste en une injection d’une molécule fluorescente réalisée en début d’intervention, entre les doigts de pied du patient. La molécule fluorescente est alors conduite dans le canal thoracique, qui draine la lymphe de tout le corps. Cette fluorescence permet alors de pouvoir plus facilement repérer ce canal et de le ligaturer pendant la chirurgie afin d’éviter de le blesser et de provoquer un chylothorax. Avant la mise en place de la fluorescence, les cas de chylothorax était de 10% et ils sont réduits à 0% grâce à cette technique. La fluorescence permet aussi de diminuer le taux de fistules, c’est-à-dire la fuite au niveau de la couture entre l’œsophage et l’estomac. En injectant l’agent fluorescent en intraveineux pendant l’intervention, on peut ainsi vérifier si l’estomac est correctement vascularisé.
Après cancer
Le suivi après cancer consiste en un rendez-vous tous les 3 mois pendant un an, puis tous les 6 mois pendant 4 ans. Une gastroscopie l’année après la chirurgie puis tous les 3 à 5 ans selon les résultats.
- 07 fév
Accompagner nos patients dans l'après-cancer avec une consultation de bilan dédiée
Prendre en charge de façon globale la santé de nos patients après leur cancer : c’est tout l’objectif du tout récent « hôpital de jours PASCA » qui consiste en un bilan de 3 heures proposés à nos patients après la fin de leurs traitements. Nous sommes allés à la rencontre du Dr Morel pour en savoir plus.
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Après-cancer : tout savoir sur l'étude PASCA avec l'interview de Romain Buono
La question de l'après-cancer et des séquelles qui peuvent en découler est un sujet d'étude pour lequel beaucoup de questions subsistent. Alors que les taux de survie ont globalement progressé ces dernières années, comment mieux prendre en charge les anciens patients, qui peuvent avoir aujourd'hui des complications altérant leur qualité de vie ? On fait le point avec Romain Buono, chef de projet de l'étude PASCA.
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