Le CLB s'engage à :
- Vous écouter
- Vous apporter des explications
- Prévenir les douleurs provoquées par certains soins (piqûres, ponctions, pansements, biopsies) ou par la toilette, les mobilisations,...
- Utiliser tous les moyens qu'ils soient médicamenteux (anti-inflammatoires, morphiniques,...) ou non médicamenteux (kinésithérapie, hypnose, accompagnement psychologique,...)
- évaluer régulièrement les résultats obtenus avec vous mais aussi en collaboration avec votre entourage
Chaque professionnel est attentif à votre douleur. Vous pouvez en parler avec votre médecin ou avec les infirmières et les aides soignantes.
Un groupe de concertation sur la prise en charge des douleurs rebelles en cancérologie se réunit tous les quinze jours. Il est composé selon les cas de médecins spécialistes de la douleur, de radiologues, d’anesthésistes, de neurologues, de psychologues et d'infirmiers.
Le Centre Léon Bérard est labellisé par l’ARS comme structure de prise en charge de la douleur chronique, en lien avec le Centre d’évaluation et traitement de la douleur des Hospices Civils de Lyon. Au plan institutionnel, un CLUD’S, Comité de lutte contre la douleur et les symptômes, développe et coordonne la prise en charge de la douleur au sein de l’établissement.
- En 2020
Votre contact
Vous pouvez contacter l'équipe d'infirmières dédiée à la prise en charge de la douleur au 04 78 78 29 21, du lundi au vendredi, de 8h à 16h30.
Rencontre avec le Dr Gisèle Chvetzoff
Coordinatrice du DISSPO au Centre Léon Bérard et plus particulièrement en charge de l'unité douleur
Parmi les pionniers pour la prise en compte de la douleur en cancérologie il y a plus de 30 ans, le Centre Léon Bérard dispose aujourd’hui d’un véritable service dédié à ce symptôme, au sein du DISSPO (Département interdisciplinaire de soins de support du patient en oncologie).
Concrètement, comment évalue-t-on la douleur en cancérologie ?
Il s’agit d’une évaluation multiple, faite sous différents angles, avec un champ médical, un champ psychologique et un champ social.
Sur le plan médical, il y a des éléments très précis, anatomiques, physiologiques. Penser que cette évaluation se réduit à une échelle d’intensité est bien évidemment faux. C’est seulement un des éléments parmi l’évaluation complexe que l’on va mener. Concrètement, la consultation dure au moins une demi-heure, souvent 45 minutes ou plus avec une consultation parfois commune avec les psychologues.
Dans quels contextes allez-vous intervenir auprès du patient ?
Nous pouvons intervenir soit à la demande d’un soignant soit à la demande d’un patient ou de ses proches, dans n’importe quels services qu’il s’agisse d’une personne en hospitalisation, en hôpital de jour, ou qui se rendrait au Centre Léon Bérard en consultation programmée.
Avec notre équipe douleur, nous allons alors voir les patients soit de manière régulière soit simplement pour un conseil à un instant T.
A noter que l’on peut différencier deux types de patient sur la problématique de la douleur : d’une part les patients qui ont des douleurs cancéreuses évolutives, parce que leur maladie évolue et à qui l’on proposera une réponse souvent médicamenteuse et/ou technique, même si la dimension psycho-sociale ne sera jamais négligée, et des patients guéris ayant des douleurs séquellaires pour lesquels l’enjeu d’une certaine démédicalisation et d’un retour à la vie « normale » sera au centre de nos préoccupations.
"Globalement les patients connaissent assez peu ce service. Régulièrement, ils nous disent « mais pourquoi on ne m’a pas dit que vous existiez ? » En même temps, c’est heureusement une consultation de recours."
Quelles évolutions avez-vous pu percevoir concernant le sujet de la douleur en cancérologie ?
Ces dernières années, on a pu voir une véritable diffusion de la culture douleur avec une amélioration des connaissances des professionnels, mais aussi des outils et des techniques qui ont induit des progrès considérables.
Il y a eu une petite évolution médicamenteuse mais c’est surtout à propos des techniques que ces dernières années ont été intéressantes pour la douleur. Nous avons par exemple un lien fort avec la radiologie interventionnelle qui met en place de la cryothérapie (qui consiste à introduire une aiguille pour refroidir intensément la tumeur elle-même ou les fibres nerveuses qui transmettent le message douloureux) qui permet à la fois de traiter le patient mais aussi de lutter contre ses douleurs.
On peut aussi voir un développement fort de techniques non médicamenteuses au Centre Léon Bérard, comme l’hypnoanalgésie, largement diffusée au sein de l’établissement, et l’équipe psy qui se forme à l’hypnose thérapeutique.
Le grand changement aussi, c’est que la chronicité est maintenant au cœur des problématiques de douleur. Les traitements sont plus longs, plus complexes et la douleur s’installe de la même façon : nous apportons donc des réponses différentes face à une douleur qui pourrait devenir chronique si l’on ne la prenait pas bien en compte. Heureusement, ce sujet est véritablement devenu central aujourd’hui et les progrès vont continuer rapidement.
- 09 déc
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