Printemps 2016

Je n'avais pas de symptômes particuliers, à part une douleur vers l’aine gauche. J'ai fait un contrôle habituel de mes PSA*, et leur soudaine augmentation a poussé mon médecin traitant à me prescrire des examens plus spécifiques. Le diagnostic est tombé : un cancer de la prostate, particulièrement "agressif"

Dès l'annonce du diagnostic, ma vie a pris une tournure inattendue. Le choc initial a été immense, avec des sentiments de déni. Cependant, il a fallu rapidement faire face et m'adapter à cette nouvelle réalité.

* antigène sécifique de prostate 

Les premiers traitements : chirurgie et radiothérapie

J'ai consulté un chirurgien spécialiste, qui m'a recommandé une prostatectomie radicale. Les premiers traitements ont été assez lourds. Après l'intervention, j'ai dû affronter les conséquences physiques immédiates, comme ces fuites urinaires et les changements sur le plan sexuel. Mais heureusement, ces effets se sont estompés progressivement. Ensuite, j'ai suivi environ quarante séances de radiothérapie. Ces séances ont pris beaucoup de temps, mais sans effets secondaires notables.

Hormonothérapie et évolution de la maladie

Devant l'évolution de la maladie, on m'a proposé l'hormonothérapie, qui a permis de stabiliser la situation pendant environ un an. Pendant ce temps, l'hormonothérapie a ralenti la progression de la maladie, mais après un an, il a fallu changer de molécule. Une scintigraphie osseuse a révélé une atteinte osseuse dispersée, avec deux foyers situés sur ma colonne vertébrale.

Consultation au Centre Léon Bérard et traitement expérimental

En mai 2023, j'ai consulté une spécialiste au Centre Léon Bérard. Elle m'a parlé de chimiothérapie, mais cette idée m'était inacceptable. Quand on m'a proposé cette option, cela m'a semblé difficilement envisageable. Heureusement, une alternative m'a été proposée : un traitement expérimental dans le cadre d'un protocole de six mois. À la fin de ce traitement, on a constaté une bonne réponse. Depuis, je suis suivi tous les deux ou trois mois.

Accepter les changements et profiter de la vie

Mon âge, 81 ans, et le fait d'être retraité m'ont permis de m'adapter plus facilement à ces nouvelles contraintes. La fatigue liée aux traitements m'a obligé à revoir certaines de mes habitudes, comme limiter mes voyages et ralentir certains de mes loisirs. Mais ces événements font partie de la vie, et j'ai appris à savourer chaque instant avec délectation.

Aujourd’hui, je vis avec gratitude et sérénité. Je tiens à remercier la science et les personnes formidables qui m’ont accompagné tout au long de ce parcours. Grâce à elles, je continue de savourer ces moments précieux de la vie.

Michel - 01/11/2024