Les premiers résultats permettent de montrer une bonne faisabilité et une bonne tolérance des patients à l’exercice pré-administration des traitements. La plupart sont même passés dans la catégorie « actif » et ont fait rentrer l’activité physique dans leur quotidien. L’ensemble des résultats détaillés seront disponibles et publiés dans les prochains mois.
Mise en place début 2021, cette étude visait à tester la faisabilité de réaliser un exercice physique dans l’heure précédant l’administration de l’immunothérapie et de la chimiothérapie, chez des patients atteints d’un cancer du poumon métastatique. Ce projet avait également pour but d’explorer les effets de l’exercice sur une éventuelle modulation de l’activité immunitaire, afin d’améliorer l’efficacité du traitement.
Déroulé de l’étude
26 patients ont été inclus dans cette étude qui s’est terminée à la fin de l’été 2023 et dont les résultats complets vont être prochainement publiés. Les patients étaient en majorité des hommes, 64 ans en moyenne, ancien fumeur et inactif (ne pratiquant pas ou peu d’activité physique). Ils ont été répartis en 2 groupes :
- 17 patients dans le groupe « exercice », qui réalisaient l’exercice physique avant l’administration du traitement.
- 9 patients dans le groupe contrôle, qui ont reçu les recommandations générales sur les bénéfices de l’Activité physique adaptée (APA) et des conseils mais sans intervention de professionnels.
Concrètement, lors de leur venue en hôpital de jour pour leur première cure de chimiothérapie ou d’immunothérapie, les patients du « groupe exercice » étaient invités, après validation de leur médecin, dans l’heure qui précédait l’administration du traitement, à pratiquer un exercice physique sur vélo d’intérieur. La fin de l’exercice devait se rapprocher le plus possible du départ du traitement. Un challenge pour l’équipe soignante ! En dehors des traitements, les patients étaient incités à faire 6 000 pas par jour mais en réalité la médiane était plutôt autour des 8 500 pas. Le suivi a été fait grâce à une montre connectée lors de la venue des patients au CLB.
Le Dr Maurice Pérol, oncologue médical spécialiste des cancers du poumon, est l’investigateur principal de cette étude menée par Manon Gouez, docteure en physiologie de l’exercice et cheffe de projet au sein du département Prévention Cancer Environnement du CLB. Cette étude inédite a pu être mise en place grâce au soutien du LYriCAN et de la Ligue contre le cancer (Comités de l’Achèche et de la Drôme). Elle a été réalisée en collaboration avec le Laboratoire InterUniversitaire de Biologie de la Motricité de l’Université Claude Bernard Lyon 1. Les analyses des marqueurs immunitaires ont été réalisés par la Plateforme d’Immunomonitoring du Centre de Recherche de Cancérologie de Lyon ainsi que par l’équipe de Thierry Walzer du Centre International de Recherche en Infectiologie de Lyon. L’analyse de la composition corporelle a été réalisé grâce à l’outils d’intelligence artificielle CASSANDRA.
Et après ?
Une nouvelle étude en recherche translationnelle va être prochainement lancée afin de savoir s’il existe une synergie entre exercice et traitement. En complément, une étude sociologique sera menée pour comprendre pourquoi les patients acceptent de participer à ces études en lien avec l’activité physique et interpréter leur fort engagement.
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L'Activité Physique Adaptée (APA) au CLB
Au Centre Léon Bérard, un espace est entièrement dédié à l’APA et les activités proposées sont nombreuses que ce soit à l’Espace Pyramide ou directement au cœur de l’Hôpital de Jour et dans les chambres des patients, notamment dans les chambres stériles. Nous avons également des interventions dans des lieux en dehors du l’établissement.
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Protocole de l’étude ERICA -
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