Vous avez choisi le vélo pour venir effectuer vos séances de radiothérapie, quelles ont été vos motivations ?
Ma motivation première a été la crise sanitaire. En effet, les médecins nous conseillaient de ne pas prendre les transports en commun pour venir au Centre Léon Bérard... Donc un moyen de transport était éliminé ! Je ne souhaitais pas utiliser les VSL (NDLR : véhicules sanitaires légers) et les taxis qui sont à la charge de la sécurité sociale, car la prise en charge de notre maladie coûte déjà suffisamment cher...
Enfin, on nous demande également de faire du sport pour éviter la récidive, donc je trouvais que ce moyen était un moyen très commode et peu onéreux de faire du sport et d’allier le plaisir à l’utilité !
Prendre le vélo pendant votre traitement vous a-t-il semblé bénéfique, et si oui pourquoi ?
Avant de commencer à utiliser le vélo pour venir à mes séances de radiothérapie, j’ai demandé au médecin du sport si je le pouvais, il m’a indiqué qu’au bout de quelques séances je serai fatiguée et je serai amenée à prendre un taxi ou un VSL... mais j’attends toujours la fatigue ! Car d’une part, cela ne m’a jamais fatiguée, et deuxièmement prendre le vélo est vraiment bénéfique car cela permet de sortir, sortir de votre maison, sortir de votre statut de « malade », ça vous permet d’écouter les petits oiseaux, de vivre, de retrouver une vie normale, ça vous fait faire du sport, c’est très très bien !
Quelle était la longueur du trajet effectué ?
C’était un trajet urbain qui me prenait entre 15 et 17 minutes pour me rendre au Centre Léon Bérard.
Si vous ne pouviez pas venir en vélo, quel mode de transport utilisiez-vous ?
À pied ! Ça m’est arrivé parfois. Il fallait prévoir un peu plus de temps, mais après c’est à aménager en fonction de votre journée et de ce que vous avez pu prévoir, mais ça se fait aussi.
Quels auraient été pour vous les potentiels freins à l’utilisation du vélo pour venir au Centre Léon Bérard pour vos séances de radiothérapie ?
Pour moi il n’y en avait pas du tout ! J’allais déjà au travail avec ce mode de transport, donc utiliser le vélo était une suite logique. C’est une facilité et un moyen pratique de rouler en ville, ça ne m’a jamais gênée !
Conseillerez-vous l’utilisation du vélo à d’autres patients ?
Ah oui totalement ! Cela permet en plus de rééduquer le bras et ça montre que l’on peut faire des choses, que l’on n’est pas QUE malade !
Combien de temps après votre chirurgie avez-vous pu pratiquer le vélo ?
J’ai attendu le moment de ma radiothérapie pour commencer, avec la permission du médecin du sport. J’ai eu pour mon premier trajet un peu d’appréhension, mais cette appréhension a été vite levée car tout se passait bien, ça ne me donnait pas de douleurs, c’était vraiment que du bonheur. Si j’avais pu faire la chimiothérapie avec ce moyen de transport aussi je l’aurais fait ! Mais mon oncologue me l’a déconseillé car il craignait que je sois trop fatiguée, et effectivement je pense que je n’aurais pas pu le faire tout le temps.
Un mode adapté pour ceux qui le peuvent
Bien sûr, tous les patients ne peuvent venir en vélo pour leurs traitements, d'une part parce qu'ils habitent trop loin, d'autre part parce que leur traitement, leur âge ou leur état de santé ne le permettent pas.
Si vous ne résidez pas trop loin du Centre Léon Bérard et que ce mode de transport vous tente, vous pouvez demander conseil à votre oncologue, votre chirurgien ou votre radiothérapeute.
Un mode de déplacement pour les proches
Enfin, si vous venez rendre visite à un de vos proches hospitalisés au Centre, vous pouvez également choisir le vélo et utiliser le parc à vélo.
Le saviez-vous ?
Pratiquer une activité physique adaptée pendant les traitements, c'est possible. Au Centre Léon Bérard, plusieurs programmes vous sont proposés.
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