Le cancer ne connait pas de frontières
Le cancer existe partout dans le monde : on estime même que, tous pays confondus, 1 homme sur 5 et 1 femme sur 6 développera cette maladie au cours de sa vie.
Tous les pays sont touchés, mais avec des spécificités en fonction des régions, des indices de développement mais également entre pays qui semblent proches.
En comparant par exemple des pays développés, où l’on pourrait penser que les similarités seraient les plus fortes, comme la France et les Etats-Unis, on observe qu’en France, c’est le cancer de la prostate qui est aujourd’hui le plus fréquent (14% des nouveaux cas), suivi du cancer du sein (12,4%), du cancer du poumon (10,3%) et du cancer du colon (6,3%) tandis qu’aux Etats-Unis c’est d’abord le cancer du sein qui est le plus fréquent, touchant 11,1% de la population, suivi du cancer du poumon (10%) du cancer de la prostate (9,2%) et du cancer du colon (4,5%).
Et si en Asie, le cancer du poumon et du sein sont les plus fréquents, c’est le cancer de l’estomac qui reste l’un des 3 cancers avec le plus de nouveaux cas chaque année, tout particulièrement en Chine et au Japon.
Le cancer est l’une des premières causes de mortalité
Le cancer entraine chaque année 10 millions de décès, avec de grandes disparités en fonction des pays. Pour les pays développés par exemple, comme la France ou les Etats-Unis, on observe que le cancer du poumon reste le plus mortel, suivi du cancer colorectal, le cancer du pancréas, le cancer du sein et le cancer de l’estomac.
Pour les pays les moins développés (essentiellement en Afrique Subsaharienne), c’est alors le cancer du sein, suivi du cancer de l’utérus, du cancer de la prostate et du cancer du foie ainsi que du lymphome non-hodgkinien qui sont, dans l’ordre, les plus mortels.
Les progrès sont réels depuis 30 ans et de nombreuses découvertes ouvrent chaque jour un peu plus le champs des possibles pour un meilleur diagnostic, plus de traitements innovants et moins d’impacts sur la qualité de vie.
Malheureusement, la mortalité reste importante : en France, ce sont ainsi environ 157 000 personnes qui meurent chaque année du cancer.
De grandes inégalités face au cancer existent dans le monde
Face au cancer, les inégalités sont malheureusement très nombreuses. C’est d’ailleurs tout l’objet cette année de la campagne « Pour des soins plus justes » de l’UICC (Union Internationale contre le cancer), à l’origine de la journée mondiale contre le cancer du 4 février.
En effet, 65% des décès liés au cancer interviennent dans des pays à revenus faibles ou revenus intermédiaires, définis par l’index de développement humain de l’OMS (HDI).
La raison ? Peu ou pas de prévention, un diagnostic très tardif à un état avancé de la maladie et très peu d’infrastructures de soins et de médicaments innovants disponibles pour les patients dans le monde.
Garantir l’équité, mais également l’information de tous et le droit à des soins de qualité sont au cœur de cette campagne, dans laquelle le Centre Léon Bérard souhaite se positionner.
Des cancers qui peuvent être parfois évités
On estime qu’en France, environ 40 % des cancers pourraient être évités en modifiant nos comportements. Consommation d’alcool, de tabac, mais également alimentation pauvre en fruits et légumes, obésité, manque d’activité physique, ou exposition à des cancérogènes peuvent entrainer des cancers. Et nous ne sommes qu’au début de nos recherches !
En changeant nos habitudes de vie, nous pouvons ainsi réduire nos risques de cancer.
Le manque d’information et de prévention créent d’autant plus un clivage entre les populations : s’informer, c’est alors déjà agir pour sa santé face au cancer.
Vous aussi, pour le 4 février, mobilisez-vous et faites du cancer le sujet le plus important !
Le Centre Léon Bérard est un centre de lutte contre le cancer de la fédération hospitalière Unicancer