Le quotidien d’une équipe de recherche : quels temps forts ?
L'équipe de Patrick Mehlen se réunit tous les lundis en fin de matinée. Deux personnes sont alors désignées pour présenter leur recherche, leur avancement,… Tous les membres de l’équipe (techniciens de laboratoire, chercheurs, étudiants,…) sont conviés à cette réunion et invités à parler. Cette réunion se compose d’un moment formel avec ces présentations puis d’une partie consacrée plutôt à la vie du laboratoire en général (dépannage à prévoir, problèmes techniques…).
Des séminaires annuels sont aussi mis en place pour intégrer les nouveaux chercheurs en début d’année et partager des sujets de recherche et certains chercheurs sont investis dans des projets d’enseignement, notamment dans le nouveau Master en cancérologie. Les chercheurs partagent ensuite leur temps entre le bureau où ils lisent et écrivent des publications et la paillasse pour le travail expérimental. La vie du laboratoire ne s’arrête jamais. En effet, les chercheurs ont un emploi du temps assez dense : pour cela, ils sont amenés à travailler le week-end end et à n’importe quelle heure de la journée afin de lancer des expériences et de pouvoir ensuite les exploiter.

En tout, ce sont 40 personnes qui composent cette équipe (chercheurs statutaires, chercheurs post-doctorant, étudiants en thèse, personnels techniques comme des techniciens ou des ingénieurs), issus de plus de 10 pays différents : l'Italie, Taïwan, la Chine, le Mexique, l’Ile Maurice, le Portugal, le Japon, la Lituanie et la France !
Récepteur à dépendance, cancer et développement : sur quoi travaille cette équipe de recherche ?
Dirigée par le Pr Patrick Mehlen, cette équipe est née de la découverte, en 1998, du concept de récepteur à dépendance, aujourd’hui largement utilisé dans la recherche en cancérologie. Leur idée ?
« Puisque les cellules cancéreuses refusent de mourir, en inactivant le mécanisme des récepteurs à dépendance, nous avons créé une molécule, un anticorps, qui, au lieu de tuer les microbes, vient réengager la mort des cellules tumorales » explique Patrick Mehlen*.
Aujourd’hui, l’objectif de l’équipe est de développer d’autres molécules thérapeutiques basées sur les autres récepteurs à dépendance et d’en comprendre leur fonctionnement.
*propos tirés d’une interview au magazine Lyon Capitale
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Quels financements pour une équipe de recherche en cancérologie ?
Elle reçoit des subventions de l’Europe, de l’Institut national du cancer, de l’Agence nationale de la recherche, du Centre Léon Bérard ou encore d'associations de soutien à la lutte contre le cancer.
Les salaires des membres de l’équipe sont pris en charge par le CNRS, l’Université Claude Bernard Lyon 1 ou l’Inserm ou grâce aux différentes bourses pour les étudiants.
Comme toutes les équipes de recherche, celle de Patrick Mehlen répond très régulièrement à des appels d’offre pour obtenir des financements.
L’équipe bénéficie également des plateformes communes à l'ensemble des chercheurs présents sur le site du CLB comme l’imagerie par exemple.
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